éditions SRL

Salsa

Temps en apnée, heures élastiques et plongée comateuse pour un rendez-vous manqué. Dans la prison de son corps, Sophie crie au secours. Nul ne l’entend. Ni Amandine, sa fille prostrée à son chevet, ni l’équipe médicale au pronostic pessimiste. Que divulgue son amie ? Où se cache Luis, son amoureux cubain ? Seule, sur son lit d’hôpital, sous la caresse de draps rêches, souvenir d’une plage de sable fin, sa mémoire danse la salsa des robinsons.

Photographie de couverture : Dahr Zeidane

Entre confidences, délires et procès d’assises, Sylvie Godefroid nous offre un nouveau roman, l’occasion d’une réflexion sur la peur, le manque, le doute, la honte et la culpabilité. L’auteure explore les relations transgénérationnelles.

Roman

ISBN 978-2-930988-30-6

196 pages

Broché

20€

Satanée course contre la montre. Vendredi pourri. Certains jours, rien ne se déroule selon le scénario établi. J’ai commencé la ronde infernale : je me suis cassé un ongle et, à l’affiche des cheveux que j’ai tenté de discipliner, la pagaille est à l’honneur. Encore un brushing qui ne sert à rien. Que de temps perdu au piano des apparences ! Je dégouline de stress. Le trait noir sur mes paupières, celui qui me donne l’air d’un chat, suinte un peu. La peau mobile qui recouvre l’olive de mes yeux verts agit tel un buvard. Des rougeurs disgracieuses parsèment mes joues. J’ai beau frotter, estomper, le fond de teint s’imprime en pâte épaisse sur mes pores trop ouverts. Il manifeste sa présence à l’instar d’un panneau indicateur aux commissures des lèvres et aux plissures du nez. Je transpire. Même la poudre onéreuse de l’illustre Christian Dior ne matifie plus rien. Je luis. Inéluctable constat du jour : l’élasticité et la tonicité de la peau se font la malle avec la jeunesse. Je lance un regard accusateur au miroir : « Tu vieillis, ma pauvre fille ! » L’horloge digitale qui domine la cuisine sonne. Elle acquiesce. Sarcasme de la technologie. Je m’active.

Ce qu'en dit la critique :

Retour de lecteur :